Votre compagnon félin…votre merveilleux thérapeute !

Cette même hormone du bonheur est également bénéfique pour lutter contre le stress et contre les insomnies. Sans compter le pouvoir des ronronnements qui – selon plusieurs spécialistes ont des vertus apaisantes et rassurantes.

Plusieurs études récemment réalisées démontrent que les personnes vivant avec un félin jouissent d’une meilleure santé psychologique, que ceux qui habitent sans compagnon. La majeure partie des maitres constatent, jour après jour, le pouvoir de leur chat, sans pouvoir tout à fait l’expliquer.

Étrangement, c’est une ancienne « ennemie » des chats, la journaliste Véronique Aïache, qui lève en partie le voile sur ce mystère avec un beau livre intitulé La Ronron Thérapie. « Disons que ces animaux me laissaient indifférente, rectifie-t-elle. Mais ma fille a tellement insisté que je me suis laissée convaincre, et Plume est entrée dans ma vie. Je me suis surprise à me délecter de sa présence, et même à puiser dans ses ronronnements l’inspiration de mes écrits. Plume, 2 ans aujourd’hui, est devenu l’“âme de la maison”, comme disait Cocteau.

Sans Jean-Yves Gauchet, véritable inventeur de la « ronron thérapie », le livre n’aurait jamais vu le jour. Cette « thérapie », qu’il a découverte sans la chercher. « Tout a commencé en 2002. J’étais en quête d’informations pour Effervesciences, la petite revue scientifique que je dirige sur le Net. Je suis tombé sur une étude d’Animal Voice, une association de recherche qui étudie la communication animale. Celle-ci a repéré, statistiques à l’appui, qu’après des lésions ou des fractures, les chats ont cinq fois moins de séquelles que les chiens, et retrouvent leur forme physique trois fois plus vite. D’où l’hypothèse d’une authentique action réparatrice du ronronnement : en émettant ce son, les chats résistent mieux aux situations dangereuses. » Car s’ils « vibrent » de bonheur en s’endormant, ils le font aussi quand ils souffrent et sont plongés dans des situations de stress intenses.

Jean Yves Gauchet publie aussitôt un article sur le sujet et propose à des volontaires de tester les pouvoirs du ronronnement grâce à un CD de trente minutes. Les résultats sont criants : les deux cent cinquante « personnes testées » ont ressenti un grand bien-être, sérénité, et surtout une plus grande facilité à s’endormir. D’un point de vue purement physique, ces sons sont des vibrations sonores étagées sur des basses fréquences de vingt-cinq à cinquante Hertz. Ces mêmes fréquences qui sont utilisées par les kinésithérapeutes, les orthopédistes, et en médecine sportive. Les compositeurs de musiques de films utilisent aussi ces basses fréquences afin de susciter des émotions.

En langage plus technique « Le ronronnement utilise le même chemin dans le cerveau, à travers le circuit hippocampe-amygdale, une structure étroitement liée au déclenchement de la peur, indique Jean-Yves Gauchet. Écouter ce doux bruit entraîne une production de sérotonine, l’hormone du bonheur”, impliquée dans la qualité de notre sommeil et de notre humeur. » Récemment, il s’est aperçu que ces vibrations aidaient à réduire le  » jetlag « , la fatigue liée au décalage horaire.

Au printemps 2009, il a conçu, en collaboration avec le géant américain de l’informatique Apple, une application destinée aux téléphones portables iPhone. Le but: aidé, après un voyage, à récupérer le rythme plus rapidement grâce à une savante composition de ronrons enregistrés, de conseils diététiques et la diffusion d’une lumière bleue générant la production de mélatonine.

Le chat serait-il donc une éponge émotionnelle ? Il ronronne pour se guérir, mais ronronne-t-il aussi volontairement pour nous faire du bien ? Nous aimerions tous le croire. M. Joël Dehasse, vétérinaire à Bruxelles, est formel : un chat vibre essentiellement pour accroître son propre confort.

S’il est champion pour nous débarrasser de nos énergies négatives, c’est aussi parce qu’il a vérifié qu’un humain serein est plus attentif et répond mieux à ses besoins. Le chat est capable de repérer notre détresse instinctivement, grâce aux phéromones que nous émettons (chaque émotion a sa propre odeur). Donc, rien de très altruiste. Sauf allergie aux poils de chat, il n’y a que des avantages psychiques et physiques à vivre avec lui.

Dennis R. Ownby, responsable de la section allergologie et immunologie de l’université de Géorgie, aux États- Unis, conclut, au terme d’une étude de sept ans, qu’étant quotidiennement en contact de chats, on s’expose à des molécules connues pour leur efficacité protectrice du système immunitaire. » Mais, curieusement, si le chat possède des vertus antidépressives, il ne nous met pas de bonne humeur. « Il libère les humains de leurs énergies négatives, sans pour autant en apporter de positives, constate Joël Dehasse. Le bien-être ressenti est surtout lié à la disparition des humeurs sombres. »

À nous maintenant d’en tester tous les bienfaits !
Pour en connaitre davantage sur les bienfaits de la ronronthérapie, je te recommande fortement deux excellents livres :
Tout sur la psychologie du chat de Joël Dehasse – Odile Jacob.
La Ronron Thérapie, ces chats qui nous guérissent de Véronique Aïache.
Ce livre est accompagné d’un CD de ronronnements
Mon chat et moi, on se soigne de Jean-Yves Gauchet.