Parlez aux autres…

La parole, notre mode d’expression naturel, possède un énorme potentiel pour le meilleur et pour le pire.
On a depuis longtemps conscience du pouvoir des mots, déjà le cas du temps où on se servait des exhortations et des formules magiques pour jeter des sorts ou à l’inverse pour désenvoûter.

Même si nous sommes à l’heure où la raison et la technologie dominent, on ne croit plus vraiment à la magie, sommes-nous suffisamment à l’écoute pour comprendre et reconnaître que les mots peuvent avoir des conséquences importantes, même parfois désastreuse ? Est-ce qu’on se rappelle par le fait même, qu’il existe une étroite relation entre les pensées, les mots et les actes. Je n’en suis pas certaine.

Apprendre à parler pas toujours facile…
Bien sûr, cela fait longtemps que tu as appris à parler. Mais, il ne faut pas juste savoir parler ; il faut surtout savoir comment on le fait et qu’on doit le faire et ce avec intelligence émotionnelle, peu importe notre médium de communication.

On ponctue nos phrases de « gros mots », d’autres passent leur temps à insulter ou critiquer, peu importe que ces critiques soient portées sur toi-même ou les autres. Techniquement, ces gens-là savent parler mais utilisent-ils la parole à bon escient ?

Il est indéniable que le langage remplit bien une fonction communicative vitale, c’est pourquoi il n’est pas sain de réprimer ce que l’on pense et ce que l’on ressent.
Dans ces moments de fortes émotions, de haine et de douleur, on a aussi le droit de s’exprimer mais avec respect.
Pour y arriver, la clé, c’est l’assertivité, cet équilibre merveilleux qui s’acquiert en communiquant de manière authentique et constructive ce que l’on pense et ce que l’on ressent. Pas toujours facile, j’en conviens !

Voici quelques conseils pour te guider :
Il te faut avoir recours aux messages « je » : ces messages portent bien leur nom ; ils font référence au fait que le centre du message porte sur ton ressenti. Tu es la personne qui parle par rapport au comportement de l’autre.
Tu exprimes donc ce que tu ressens, sans pour autant juger, accuser, ni catégoriser l’autre.

Fait bon usage de la « mise à l’écart temporaire » : en gros, à certains moments il est mieux de te retirer à temps d’une situation potentiellement conflictuelle afin d’éviter de dire des choses qu’on pourrait ensuite regretter surtout lorsque tes émotions sont trop intenses.

L’idée, c’est de profiter de cette « mise à l’écart temporaire » pour reprendre la conversation une fois que les choses et trop souvent nos émotions se sont calmées. On peut alors parler sans que nos mots ne dépassent notre pensée et sans qu’ils ne puissent devenir dangereux, je parle bien sûr d’une communication interpersonnelle normale ou sans emprise de violence.

Tu auras entre tes mains, la possibilité de créer un climat d’harmonie autour de toi grâce au pouvoir de nos mots qui, peut-être, renferment en eux plus de magie que tu ne le crois…
Pour t’éviter d’entrer dans les jeux de pouvoir, la meilleure solution est que tu apprennes avec expérience l’intérêt de la coopération et les méthodes permettant d’établir du « Nous », de la coopération dans les relations.

Quelques points pour ta réflexion :
Dans ton Toi :
Apprendre à gérer tes frustrations
Apprendre à faire tes demandes claires
Apprendre à accepter les refus
Apprendre à négocier
Apprendre à prendre soin de tes émotions
Apprendre à prendre soin de tes besoins, de tes désirs
Apprendre à ne pas avoir de projet caché pour l’autre
Apprendre à ne plus avoir peur de déplaire

Dans la relation :
Demander du feed back
Partager tes enjeux
Partager tes intentions
Partager tes besoins
Partager des signes de reconnaissance
Partager des modèles de communication bienveillante
Développer protection, permission, puissance
Clarifier les modalités et règles de décision
Clarifier les contrats relationnels
Vérifier si l’autre est ok pour que tu lui fasse un feed-back