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Ces témoins silencieux…
Qui sont donc ces témoins passifs ? Simplement, des personnes qui voient ou qui se doutent qu’il y a bien un problème. De la violence physique ou psychologique, agression sexuelle, inceste, pédophilie, ou toute autre forme d’abus qu’ils choisissent de ne pas dénoncer.
Il semble que dans notre société, dénoncer n’est pas fait pour tout le monde. Avons-nous le courage de dénoncer ? Pour beaucoup la réponse est non. Si ta réponse est non « ça ne te concerne pas ou ce n’est pas à moi d’intervenir » pour pelleter dans la cour de ton voisin, cela fait de toi, un complice silencieux.
Est-ce que certaines personnes manquent de courage ou simplement préfèrent-elles se fermer les yeux sur les abus qu’elles voient ou soupçonnent ? Est-ce la peur des jugements ? Toutes d’excellentes questions.
Peu importe le pourquoi, les témoins qui restent sous silence protègent l’agresseur. La force de l’agresseur est le silence.
Le silence de la victime et des témoins qui ne disent rien. Notre silence.
La force des agresseurs est non seulement notre silence, mais bien notre peur…que nous soyons une victime ou de l’autre côté de la clôture un témoin.
Dans la foulée du mouvement #MeToo, de nombreuses femmes ont eu le grand courage de dénoncer enfin leur agresseur. Pourtant, ce qui a été très peu mis en lumière était le silence des personnes qui avaient vues, déduits, compris, été témoins de petits ou grands gestes douteux, qui auraient dû les pister, et qui sont restés en silence. Ces témoins ont-ils malgré eux donné une forme d’approbation aux agresseurs ?
Crois-tu vraiment qu’il est possible que personne n’ai rien vu dans tous les cas médiatisés que nous avons vu depuis Octobre 2017? Mais une foule de personnes proches des agresseurs se sont insurgées et excusées de n’avoir rien vu.
La bonne réponse est peut-être d’avoir vu mais de ne pas avoir eu le courage de poser un geste, de questionner, de parler, de dénoncer…peu importe de faire quelque chose. N’importe quoi, mais quelque chose… Aurait-il été à propos d’ajouter : #MoiAussi, j’ai été complice d’un monstre pour « protéger ma réputation et mon petit moi ».
Ces témoins ont-ils eu peur de se mettre en danger ? Il semble qu’il faut être
« courageux » dans notre société pour poser un geste. Un geste d’entraide, d’empathie ou simplement un aide pour que justice puisse peut-être se faire.
Pour aider et protéger la victime….et non protéger un agresseur.
Je crois que lorsque nous ne réagissons pas dans un contexte où nous ressentons ou voyons que quelque chose ne va pas, ou transmettons aussi le message « J’approuve » et approuver tout geste de violence fait de nous un complice…tant comme individu qu’en tant que société.
Ces témoins silencieux sont-ils capables de vivre avec leur conscience pour avoir fermé les yeux, ou pire encore pour avoir suggéré ou incité la victime à ne pas parler, à ne pas dénoncer ?
Quand allons-nous en tant que société arrêter de banaliser la violence faite, peu importe sa forme…les agressions et ces témoins?
La question reste entière.